LES MAINS

Touchez longtemps ce qui se touche
l’écorce, l’eau, l’herbe, la bouche

avec l’ardeur au creux des doigts
touchez le chaud, touchez le froid

pour en faire votre aventure
touchez le mer et la voilure,

le mont, la plaine au cri de blé.

Un soir touchez vos doigts usés
comme le drap où les corps roulèrent.

Touchez enfin, noces dernières
aux feux assourdis du couchant
vos souvenirs mêlés au vent.

Anne-Marie Kegels

Une gravure du Net.

One comment

  1. douchka dit :

    Une poetesse hors du commun … à méditer !