Situé à 15 km au Nord-Est de Rouen,le château qui abrite le musée fut construit en
1485 par un architecte flamand à l’intention de Jacques Le Pelletier, seigneur de Martainville.
Bel exemple de l’architecture de la Renaissance en Normandie, le château abrite le Musée des Traditions et Arts Normands : reconstitutions fidèles d’intérieurs de fermes, coiffes, costumes et bijoux régionaux, mobilier haut-normand, instruments de musique et objets domestiques témoignent de la vie quotidienne en Haute-Normandie de la fin du Moyen-Âge au XIXe siècle.
L’ethnographie des régions de Haute-Normandie est présentée sous l’aspect d’intérieurs de fermes reconstitués avec meubles et objets de la vie quotidienne aux XVIIIe et XIXe siècles. Est évoquée également l’histoire du textile et du costume en Normandie en présentant tableaux, coiffes et bijoux régionaux du XIXe siècle.
une exceptionnelle collection de mobilier haut-normand évoque l’évolution des styles du XVe au XIXe siècle. Chaque année, l’Espace Musical présente au dernier étage du musée une nouvelle exposition dédiée à l’histoire de la musique en Normandie, en lien avec la thématique de l’exposition temporaire.
Un vaste collectage du mobilier, des costumes, de la céramique, de la verrerie et des objets de la vie quotidienne en Haute-Normandie datés du XVe siècle et jusqu’au XIXe siècle a permis de constituer une exceptionnelle collection retraçant l’histoire des arts et traditions populaires de cette région. Au fil des années, le musée s’est enrichi grâce à de généreux dons, notamment dans le domaine du textile par une importante donation de mouchoirs illustrés de la famille Buquet. Ce sont aujourd’hui 15 000 œuvres qui sont exposées de manière permanente ou
temporaires dans le musée et ses dépendances.
Dans le musée, une exceptionnelle collection de mobilier haut-normand évoque l’évolution des styles du XVe au XIXe siècle.
Jacques Le Pelletier, fils d’une riche famille de commerçants originaires de Provence, acquiert en 1481 le fief de Martainville. Armateur mais aussi échevin de la ville de Rouen, il est en quête d’un statut social plus enviable et plus noble. C’est en partie pour cette raison qu’il décide d’entreprendre la construction d’un château sur cette terre. La date de 1485 gravée sur la clef d’une fenêtre de la tour sud atteste de la période de son édification qui s’achèvera vers 1495.
Le bâtiment primitif ressemble à un château fort flanqué de quatre tours et d’un pont-levis dont un chemin de ronde à mâchicoulis couronne la muraille. Néanmoins, l’ensemble annonce déjà la Renaissance, tant dans le plan du château que dans les matériaux employés. A chaque étage, quatre pièces munies d’une cheminée sont distribuées autour d’un couloir central, et chaque tourelle abrite des latrines donnant sur les fossés. L’utilisation de matériaux nouveaux pour l’époque, telle que la brique rouge et noire rappelle les constructions des Flandres. Ces briques étaient cuites sur place et les pierres blanches issues des carrières de Vernon. On relève sur l’appareillage une savante inclusion décorative de briques vernissées noires disposées en cœurs, croix ou losanges. Le château de Martainville s’impose parmi l’un des tous premiers édifices de la Renaissance normande.
Une journée bien occupée, le Botticelli nous attend à Rouen, le diner, ainsi que la reprise de la navigation vers Honfleur où nous accosterons la nuit, dès après le passage sous le Pont de Normandie.